Aller au contenu

 

Le Campus de Longueuil séduit et impressionne

Avec un concept architectural d'avant-garde ainsi qu'un échéancier et un budget respectés, le nouvel édifice du Campus de Longueuil consolide l'implantation de l'UdeS dans la région métropolitaine

11 juin 2009

Robin Renaud et Caroline Dubois

À quelques mois de l'arrivée des premiers étudiants, l'Université de Sherbrooke et la Ville de Longueuil ont inauguré le 22 mai le nouvel édifice du Campus de Longueuil érigé à la station de métro Longueuil–Université-de-Sherbrooke. L'événement a laissé une forte impression à la soixantaine d'invités qui ont pu jeter un premier coup d'œil aux nouveaux espaces.

Presque complété, l'édifice fait déjà figure de modèle pour sa grande originalité et les importants défis techniques qu'a posés sa construction. Sa réalisation est carrément exemplaire : les échéanciers sont respectés et la facture finale sera en deçà des prévisions budgétaires, ce qu'a d'ailleurs souligné avec grande satisfaction la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne.

Le gouvernement du Québec fait une contribution de 26 M$ sur les 125 M$ nécessaires à cette imposante construction du premier édifice universitaire de la Rive-Sud de Montréal.

Outre la ministre Courchesne, le député de la circonscription de Marie-Victorin, Bernard Drainville, le maire de Longueuil, Claude Gladu, ainsi que le vice-président du comité exécutif de la Ville de Longueuil, Jacques Goyette, étaient tous aux côtés du recteur sortant Bruno-Marie Béchard pour l'inauguration.

«Le nouvel édifice constitue à la fois le symbole et le fleuron le plus visible d'une coopération visionnaire, dévouée et soutenue entre l'Université de Sherbrooke et toute la Montérégie depuis maintenant un demi-siècle, a déclaré Bruno-Marie Béchard. Situé stratégiquement au cœur du nouveau centre-ville de Longueuil, le nouvel édifice du Campus de Longueuil sera la pierre d'assise d'un nouveau quartier universitaire autour de la place Charles-LeMoyne. Il incarne un modèle d'université avant-gardiste où toutes les facultés sont réunies sous un même toit, dans un mode de partage et de collaboration.»

Jalons historiques

Alain Giguère, directeur de la construction et du bâtiment de la firme EBC; Bernard Drainville, député de Marie-Victorin; Claude Gladu, maire de Longueuil; le recteur sortant Bruno-Marie Béchard, la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, Jacques Goyette, vice-président du comité exécutif de la Ville de Longueuil; et Denis Marceau, recteur adjoint et vice-recteur au Campus de Longueuil.
Alain Giguère, directeur de la construction et du bâtiment de la firme EBC; Bernard Drainville, député de Marie-Victorin; Claude Gladu, maire de Longueuil; le recteur sortant Bruno-Marie Béchard, la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, Jacques Goyette, vice-président du comité exécutif de la Ville de Longueuil; et Denis Marceau, recteur adjoint et vice-recteur au Campus de Longueuil.
Photo : Robert Laflamme, Longueuil photo

Dans son allocution, Bruno-Marie Béchard a souligné les cinq décennies de fidèle et dévoué engagement de l'UdeS envers la Montérégie et Longueuil. Il a également rappelé qu'en 1975, la Société pour le progrès de la Rive-Sud pressentait les deux universités francophones de Montréal pour offrir des services dans la région. À la suite de leur refus, la Société s'est tournée vers l'UdeS, qui a accepté l'invitation en donnant des cours à Brossard, à Saint-Hyacinthe et à Longueuil.

En 1987, les 400 participants à un sommet économique montérégien prônaient la création d'un centre d'études universitaires. Encore une fois, les universités montréalaises ont décliné la nouvelle invitation d'offrir des services en Montérégie, et l'Université de Sherbrooke a de nouveau répondu favorablement à la demande des leaders locaux avec l'aval des autorités gouvernementales.

«Ceux qui disent et écrivent aujourd'hui que nous sommes ici pour voler des clientèles aux universités montréalaises auraient avantage à remonter de quelques pas le cours de l'histoire pour réaliser que nous oeuvrons ici parce que le milieu et les autorités politiques nous l'ont demandé, et ce, après que les universités montréalaises aient d'abord répondu non aux mêmes invitations», dit le recteur.

Bruno-Marie Béchard a profité de l'inauguration pour rendre un vibrant hommage à Bernard Miron, autrefois président de la Société pour le progrès de la Rive-Sud, et décédé en février. Un espace public à son nom permettra d'immortaliser la mémoire de ce visionnaire.

«Ce lieu qui relie l'édifice de l'Université de Sherbrooke à l'atrium de la Ville de Longueuil s'appellera désormais le hall Bernard-Miron, en l'honneur de ce leader généreux, efficace et déterminé s'étant tellement investi pour allier l'Université à la Ville et à la région», a annoncé le recteur.

Vision et complémentarité

La ministre Michelle Courchesne a elle aussi salué l'admirable partenariat entre l'UdeS et la Montérégie. Faisant écho au rappel historique dressé par le recteur, elle a souligné la sagesse de l'ancien ministre de l'Éducation Claude Ryan qui, à la fin des années 80, a incité l'UdeS à développer ses activités à Longueuil, plutôt que de créer une nouvelle entité.

«Monsieur Ryan a eu la vision de croire qu'un lieu pouvait accroître l'accessibilité au savoir. Encore aujourd'hui, il faut favoriser l'accessibilité aux études, avec la possibilité de trouver près de chez soi des lieux qui allient la modernité et la transmission des grands savoirs», a déclaré la ministre.

Avant de rendre un chaleureux et vibrant hommage au recteur Béchard, Michelle Courchesne a émis le souhait que l'ensemble du milieu universitaire puisse accroître les collaborations dans la grande région montréalaise dans un esprit de complémentarité. Elle a invité les universités à s'allier davantage autour d'enjeux de société, d'innovations scientifiques et de promotion du savoir.

Une présence solide

L'Université de Sherbrooke offre déjà une centaine de programmes de 1er, 2e et 3e cycles à son Campus de Longueuil. Les facultés y proposent des formations complémentaires à celles des universités montréalaises, et ce, en réponse aux besoins des milieux sociaux et économiques de la Montérégie.

Les programmes sont offerts pour la plupart à temps partiel ou sous diverses formes intensives pour permettre aux professionnels de demeurer sur le marché du travail. À l'invitation du gouvernement, quelques programmes de formation initiale à temps complet sont également offerts, tels que le DEC-bac en sciences infirmières. L'Hôpital Charles-LeMoyne est affilié à l'UdeS, qui compte plusieurs équipes de recherche dont cinq chaires.